Les négateurs du génocide des Arméniens ressortent les mêmes arguments pour nier la réalité :
- Les archives
- La commission d'Historiens
- Le terme 'génocide'
- Les tribunaux
Concernant les archives :
Les archives Ottomanes ( Turques ) :
En 1983 , a été écrit par Arnauld Hamelin et Jean Michel Brun , le livre "La Mémoire retrouvée". Ce livre parle des archives ottomanes : Extrait : "En fait, les documents officiels concernant la question arménienne n'abondent guère, et il ne faut pas s'attendre à tomber sous une avalanche d'ordres écrits démontrant l'existence du génocide. En effet, lorsque pareilles preuves existent, elles sont généralement détruites avant de tomber entre les mains de l'ennemi en cas de défaite. C'est exactement ce qui s'est passé lorsqu'à la fin de l'année 1918, le ministère Jeunes Turcs comprit que tout était fini. Quand le gouvernement de l'après-guerre chercha à réunir les pièces nécessaires au procès des Unionistes mettant en accusation, par contumace, les dirigeants du comité Union et Progrès, il constata que les documents concernant les agissements de 1'« Organisation spéciale» (Techkilati Mahsoussé), exécutrice des basses œuvres de l'lttihad, avaient disparu. "
( http://www.imprescriptible.fr/proces/default.htm )
Les archives françaises :
En 1983 ,a été écrit par Arthur Beylerian , le livre "Les Grandes puissances, l'Empire ottoman et les Arméniens dans les archives françaises ".
( http://www.acam-france.org/bibliographie/livres/beylerian_puissances.jpg )
Page 29 :
Note du Département à l'Agence Havas
Urgent.
Paris, le 24 mai 1915*. L'appel des grandes puissances
Page 40 :
M. Ledoulx, Drogman à l'Ambassade de France à Constantinople,
à M. Delcassé, Ministre des Affaires étrangères
Péra, le 5 juin 1915.
(Reçu : Cabinet et Dir. pol., 17 juillet).
Jeudi, 3 juin.
Question arménienne : Dans la nuit d'hier, Zohrab effendi, député de
Constantinople et Vartkès effendi, député d'Erzeroum, ont été arrêtés
leur domicile a été minutieusement perquisitionné et tous leurs papiers
enlevés.
Les deux députés ont été envoyés ce matin dans l'intérieur, on pré.
sume, à Konia.
Ces arrestations de deux notabilités de la communauté arménienne
sont, sans doute, la réponse du gouvernement ottoman à la communication
des puissances alliées rendant les ministres et commandants de corps
d'armée turcs responsables des massacres commis en Arménie et des
mesures de rigueur prises contre les Arméniens à Constantinople.
(A.MA.E., Guerre 1914-1918, Turquie, tome 903, f. 5).
Les archives britanniques :
Dans le livre d'Arthur Beylerian, l'auteur fait référence à un document : Foreign Office 371/4172/31307 .Les archives turques par Y. Ternon :
Ce document fait référence à une liste pouvant correspondre à une liste de commandements :
Les deux premiers commandements :
1.En s’autorisant des articles 3 et 4 du CUP, interdire toutes les associations arméniennes, arrêter ceux des Arméniens qui ont, a quelque moment que ce soit, travaillé contre le gouvernement, les reléguer dans les provinces, comme Bagdad ou Mossoul, et les éliminer en route ou à destination.
2.Confisquer les armes.
les huits autres : Les « dix commandements »,version ittihadiste
( http://www.imprescriptible.fr/documents/dix-commandements.htm )
Concernant une commission d'historien :
En 2001 , s'est deja réunit une commission : la TARC : ( Turkish Armenian Reconciliation Commission ) . La conclusion de cette commission : c'est un genocide .
Concernant le terme 'Génocide' :
Raphael Lemkin s'est basé sur ce qui s'est passé en 1915 pour définir le terme de 'Génocide' .
Voir en Vidéo
Concernant les tribunaux :
En 1919 , les principaux responsables ( Talaat , Enver et Djemal ) ont été jugés par les tribunaux turcs. Verdict : Coupables et condamnés à mort par contumas . Talaat s'est enfuis en Allemagne . L'Allemagne a refuse de l'extrader. En 1921 , Soghomon Tehlirian l'a abattu à Berlin . Apres avoir été jugé , Soghomon Tehlirian a été déclaré non coupable.
En 1923 , afin d'eviter que les prisonniers ( ceux qui ont commis des crimes ) s'evadent et en attendant leur proces pour crime contre l'humanité, les Anglais les avaient extradés de Constantinople à Malte.
Mais un accord entre Anglais et Turcs ( Kemal ) a permis de faire un échange entre prisionniers Anglais et prisionniers turcs .
Les personnes qui devaient être jugés ont été libérés sans jugement.
( Blog Le Monde - 1 Blog Le Monde - 2 )
Par Denis Donikian :
252 – Les archives de Malte et les secrets de la fondation de la république de Turquie. (1)
1- Dans sa préface à la traduction en turc du livre de Vartkes Yeghiayan intitulé : British Foreign Office Dossiers on Turkish War Criminals, (Pasadena, 1991), Sait Djetinoglou estime que les archives de Malte permettent d’éclairer la période de 1915 à 1923,
date de la fondation de la république turque. Condamnés à être enfermés
dans les prisons de Malte à la suite des procès qui s’étaient tenus en
Turquie, les responsables jeunes-turcs se qualifiaient plutôt d’« exilés
», menant parfois une vie luxueuse, comme les révèlent les mémoires de
Kuscubasi Esref.
2- Les biographies des responsables gouvernementaux en poste dans les régions de déportation montrent que tout opposant aux mesures fut éliminé tandis que les autres bénéficièrent d’une promotion. Ainsi disparurent Ali Sabit Es-Suveydi, vice-caimacan de Besiri, Nesime Bey, caïmacan de Lice et le caïmacan de Derik. Ce qui ne fut pas le cas de Djelal Bey, gouverneur de Konya, ni de Fayk Bey, moutasserif de Kutahya. Ahmet Ferid, caïmacan de Fotcha avait été limogé pour avoir aidé les Grecs de Fotcha à fuir vers l’île de Lesbos. Les rapports personnels des autorités gouvernementales ayant servi dans les lieux de déportation montrent que les meurtres des responsables restèrent non élucidés, sinon qu’ils étaient le fait de « komitadji » arméniens.
3 – Mais des responsables gouvernementaux directement impliqués dans le génocide rejoignirent assez vite la « lutte nationale », comme le gouverneur de Bitlis, Mahzar Mufit, celui de Van, Hayder Hilmi, le député Hilmi d’Ardahan. La loi exigeant de chaque citoyen turc qu’il modernise son nom a certainement permis aux criminels de cacher leur identité. Comme Veli Necdet qui fut directeur de la poste en 1915 à Dyarbakir, et qui réapparut en 1930 à Ankara, président de la Chambre de Commerce sous le nom de Sunkitay.
4 – Ce fut le cas aussi de Memdouh Sermet, gouverneur de Mossoul en 1915, ou du député de Bolou, Habip. Mehmed le pharmacien, alias Mehmed Eczacibasi était de ces hommes d’affaires enrichis sur les biens des non musulmans et appelés les « tehcir zeninleri » ou « barons de la déportation ». Par ailleurs, nommés par le CUP pour des missions spéciales, les chefs des services administratifs en place durant les déportations, mais aussi les responsables gouvernementaux pour l’installation des immigrants, les bureaux politiques concernant la sécurité publique et les services de fournitures alimentaires furent les premiers à rejoindre le mouvement turc de libération nationale. Ce fut le cas d’Ahmed Nazif Göker, de Moustafa Marouf et d’Ahmed Faik Ustin.
5 – Certains reçurent même des promotions comme Ahmed Faik Gunday, moutasserif de
Malatya, nommé député d’Ordou. Ibrahim Zagra, l’un des fondateurs du
Teceddut créé par d’anciens dirigeants du CUP, fut maire d’Edirne et
président de la Chambre de commerce de cette ville. Mehmed Chukru Yasin,
caïmacan de Malatya, de Midyat et de Trabloussam entre 1914 et
1917, fut nommé député de Djanakkale. Ahmed Esat Ouras qui dirigea les
services secrets locaux, accéda au poste de Directeur de la Sécurité
publique, devint gouverneur, puis membre de l’Institut d’Histoire turque
et membre du Parlement. Ali Haydar Youloug, qui dirigea une section
locale du Directoire pour l’installation des immigrants, devint maire
d’Ankara. Ali Riza Ceylan, directeur de la poste de Van et de Bitlis, M.
Kadri Neceip Utchok, directeur de celle de Sivas, servirent comme
gouverneurs dans plusieurs provinces. Mehmed Ata, moutasserif de Yozgat, devint membre du Parlement et ministre de l’Intérieur.2- Les biographies des responsables gouvernementaux en poste dans les régions de déportation montrent que tout opposant aux mesures fut éliminé tandis que les autres bénéficièrent d’une promotion. Ainsi disparurent Ali Sabit Es-Suveydi, vice-caimacan de Besiri, Nesime Bey, caïmacan de Lice et le caïmacan de Derik. Ce qui ne fut pas le cas de Djelal Bey, gouverneur de Konya, ni de Fayk Bey, moutasserif de Kutahya. Ahmet Ferid, caïmacan de Fotcha avait été limogé pour avoir aidé les Grecs de Fotcha à fuir vers l’île de Lesbos. Les rapports personnels des autorités gouvernementales ayant servi dans les lieux de déportation montrent que les meurtres des responsables restèrent non élucidés, sinon qu’ils étaient le fait de « komitadji » arméniens.
3 – Mais des responsables gouvernementaux directement impliqués dans le génocide rejoignirent assez vite la « lutte nationale », comme le gouverneur de Bitlis, Mahzar Mufit, celui de Van, Hayder Hilmi, le député Hilmi d’Ardahan. La loi exigeant de chaque citoyen turc qu’il modernise son nom a certainement permis aux criminels de cacher leur identité. Comme Veli Necdet qui fut directeur de la poste en 1915 à Dyarbakir, et qui réapparut en 1930 à Ankara, président de la Chambre de Commerce sous le nom de Sunkitay.
4 – Ce fut le cas aussi de Memdouh Sermet, gouverneur de Mossoul en 1915, ou du député de Bolou, Habip. Mehmed le pharmacien, alias Mehmed Eczacibasi était de ces hommes d’affaires enrichis sur les biens des non musulmans et appelés les « tehcir zeninleri » ou « barons de la déportation ». Par ailleurs, nommés par le CUP pour des missions spéciales, les chefs des services administratifs en place durant les déportations, mais aussi les responsables gouvernementaux pour l’installation des immigrants, les bureaux politiques concernant la sécurité publique et les services de fournitures alimentaires furent les premiers à rejoindre le mouvement turc de libération nationale. Ce fut le cas d’Ahmed Nazif Göker, de Moustafa Marouf et d’Ahmed Faik Ustin.
253 – Les archives de Malte et les secrets de la fondation de la république de Turquie. (2)
1 – Bien qu’ils aient été recherchés pour leur implication dans l’exécution du génocide,
certains responsables se sont empressés de rejoindre les rangs du
mouvement national. Ce fut le cas de Mahzar Mufit, Haydar Vaner, Arslan
Togouzata (chef de la police de Trabloussam), Abdourrahman Seref Ouloug
de Diyarbakir, Huseyin Tahir Guvendiren, Halil Rifat Sabanoglou, Rustu
Bozkourt, Ali Sououri, le député d’Eskisehir et de Sarkikarahisar,
Mahzar Germen, Tevfik Rustu Aras, Refif Saydam, Memdouh Sevket Esendal,
Yenibahtcheli Nail, Chukru Saracoglou et Huseyin Aziz (Akyurek), membre
du Comité Central du CUP, parmi les planificateurs du génocide.
Prisonniers à Malte, Haci Adil Bey fut reçu par la suite à la Faculté de
Droit d’Istanbul, et M. Resat Mimaroglou, chef de la police, fut nommé
président du Conseil d’État.
2 – Certains prisonniers à Malte furent récompensés pour « services rendus à la patrie ». Leurs noms figurent dans la « Charte » du budget du gouvernement relatif à l’année 1955. Parmi eux se trouvent Nusret, mutasserif d’Ourfa, exécuté pour ses crimes lors du génocide, Kémal, caïmacam de Boghazlayan, cité comme « martyr de la Nation », Yahia Kaptan, qui « mourut comme martyr» alors qu’il était commandant de la région de Gebze, l’ancien ministre de la Marine, le général Ahmed Djemal, l’ancien Sadrazam Talat, l’ancien gouverneur Resit de Diyarbakir, le Seyhulislam Hayri, Ziya Gökalp, le major d’artillerie Riza, le député de Kirsehir Mehmed Riza Silsupur (Keskinli Riza), le député d’Edirne Faik Kaltakiran, le député de Gaziantep Ali Djenani, le député d’Istanbul Numan Ustalar, le député de Mouch Ilyas Sami, le gouverneur de Bitlis Mazhar Mufit Kansou, le gouverneur et député de Van Hayder Vaner, Fevzi Pirintchtchioglou, Arslan Togouzata, Rustu Bozkourt, Haci Bedir, Mazhar Germen, Suleyman Sirri Itcheuz, Rauf Orbay, Eyup Sabri Akgeul et Bekir Sami Koundouh.
3 – Selon l’historien Mourat Bardaktchi, la position d’Ataturk sur la question arménienne est d’autant plus claire qu’il distribua les biens [des Arméniens]. Il attribua de très fortes pensions aux familles de personnes assassinées par des Arméniens et signa personnellement des instructions pour que les biens arméniens saisis soient transférés à ces personnes. L’épouse de Talaat Pacha reçut la pension la plus élevée pour « services rendus à la patrie ». Les épouses des membres du Comité Central et celles des membres les plus importants de l’Organisation Spéciale (Teskilat-i Mahsusa) bénéficièrent également de ces récompenses, la plus forte pension ayant été attribuée à Mahpeyker Hanim, la fille d’Enver Pacha.
4 – Certains « exilés de Malte » furent nommés Premier ministre, d’autres ministres ou gouverneurs ou membres du Parlement, et ainsi de suite. Ali Fethi Okyar et Rauf Orbay servirent comme Premiers ministres. Fevzi Pirintchioglou, Chukru Kaya, Abdulhalik Renda, M. Seref Aykout, Ali Seyit, Ali Djenani, Ali Djetinkaya furent nommés dans des cabinets ministériels. D’autres devinrent ensuite gouverneurs, généraux dans l’armée ou députés. Leurs enfants et petits-enfants occupèrent d’importantes fonctions gouvernementales jusqu’à ce jour.
5 – Bien des exilés de Malte partageaient avec les fondateurs de la République des origines identiques. Suleyman Nazif, Pirintchtchioglou, Gökalp et Germens étaient apparentés. De même que Tahsin Uzer, Enver, Djevdet et Kazim Orbay. Oubeydoullah Efendi était l’oncle de Mahmoud Esat Bozkourt, Huseyin Tosoun était le frère du Dr Resit, et Abdoulhalik Renda était le beau-frère de Talaat. Certains parmi ces exilés étaient des camarades de classe et provenaient des mêmes milieux sociaux.
2 – Certains prisonniers à Malte furent récompensés pour « services rendus à la patrie ». Leurs noms figurent dans la « Charte » du budget du gouvernement relatif à l’année 1955. Parmi eux se trouvent Nusret, mutasserif d’Ourfa, exécuté pour ses crimes lors du génocide, Kémal, caïmacam de Boghazlayan, cité comme « martyr de la Nation », Yahia Kaptan, qui « mourut comme martyr» alors qu’il était commandant de la région de Gebze, l’ancien ministre de la Marine, le général Ahmed Djemal, l’ancien Sadrazam Talat, l’ancien gouverneur Resit de Diyarbakir, le Seyhulislam Hayri, Ziya Gökalp, le major d’artillerie Riza, le député de Kirsehir Mehmed Riza Silsupur (Keskinli Riza), le député d’Edirne Faik Kaltakiran, le député de Gaziantep Ali Djenani, le député d’Istanbul Numan Ustalar, le député de Mouch Ilyas Sami, le gouverneur de Bitlis Mazhar Mufit Kansou, le gouverneur et député de Van Hayder Vaner, Fevzi Pirintchtchioglou, Arslan Togouzata, Rustu Bozkourt, Haci Bedir, Mazhar Germen, Suleyman Sirri Itcheuz, Rauf Orbay, Eyup Sabri Akgeul et Bekir Sami Koundouh.
3 – Selon l’historien Mourat Bardaktchi, la position d’Ataturk sur la question arménienne est d’autant plus claire qu’il distribua les biens [des Arméniens]. Il attribua de très fortes pensions aux familles de personnes assassinées par des Arméniens et signa personnellement des instructions pour que les biens arméniens saisis soient transférés à ces personnes. L’épouse de Talaat Pacha reçut la pension la plus élevée pour « services rendus à la patrie ». Les épouses des membres du Comité Central et celles des membres les plus importants de l’Organisation Spéciale (Teskilat-i Mahsusa) bénéficièrent également de ces récompenses, la plus forte pension ayant été attribuée à Mahpeyker Hanim, la fille d’Enver Pacha.
4 – Certains « exilés de Malte » furent nommés Premier ministre, d’autres ministres ou gouverneurs ou membres du Parlement, et ainsi de suite. Ali Fethi Okyar et Rauf Orbay servirent comme Premiers ministres. Fevzi Pirintchioglou, Chukru Kaya, Abdulhalik Renda, M. Seref Aykout, Ali Seyit, Ali Djenani, Ali Djetinkaya furent nommés dans des cabinets ministériels. D’autres devinrent ensuite gouverneurs, généraux dans l’armée ou députés. Leurs enfants et petits-enfants occupèrent d’importantes fonctions gouvernementales jusqu’à ce jour.
5 – Bien des exilés de Malte partageaient avec les fondateurs de la République des origines identiques. Suleyman Nazif, Pirintchtchioglou, Gökalp et Germens étaient apparentés. De même que Tahsin Uzer, Enver, Djevdet et Kazim Orbay. Oubeydoullah Efendi était l’oncle de Mahmoud Esat Bozkourt, Huseyin Tosoun était le frère du Dr Resit, et Abdoulhalik Renda était le beau-frère de Talaat. Certains parmi ces exilés étaient des camarades de classe et provenaient des mêmes milieux sociaux.
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