Retour sur le syndrome albanien

 


Complexe monastique de Dadivank.


                    Albaniens (du Caucase NDLT) ne signifie pas azerbaïdjanais.


Oui, pendant des siècles, les provinces d'Artsakh-Utik de la Grande Arménie ont fait partie de l'église d’Albanie. Cette église comprenait à la fois un certain nombre d'ethnies chrétiennes sur la rive gauche de la Koura (dont seule une partie des Oudis restent chrétiens aujourd'hui) et les Arméniens de la rive droite de la Koura, représentés par Artsakh et Utik. Et c’est précisément pour caractériser la structure de l'église qu'on a parfois donné l’appellation d’Aghvank à l’Artsakh et à l’Utik.
Les Arméniens ont été les propagateurs de l'impulsion civilisationnelle dans l’Albanie du Caucase, ceux qui, les premiers ont introduit le Christianisme au Caucase, les créateurs de l’alphabet Albaniien, leur ami qui a partagé leur sort dans l’histoire. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de la région un peuple qui ait joué un rôle culturel et civilisationnel aussi important pour les ethnies albaniennes que les Arméniens.
Malheureusement, l'arménologie a un peu bafouillé dans sa réaction aux fausses théories créées par l’Azerbaïdjan, qui consistent à considérer les Azerbaïdjanais comme les descendants des Albaniens. Mensonge absolu. Les diverses tribus prédatrices arabes, seldjoukides puis turques ont tout simplement anéanti tout ce qui est albanien et arménien, comme le font les Azerbaïdjanais aujourd'hui.
Le Catholicossat d'Aghvank a perduré jusqu'au XIXe siècle; ses véritables héritiers dans toute la région sont aujourd'hui les Arméniens d'Artsakh et d'Utik, ainsi que les Oudis dans la région transcaucasienne. Nos frères Udis, qui ont partagé avec les Arméniens le triste sort réservé aux des Chrétiens, feraient bien de continuer à prier dans les sanctuaires transkuriens (au delà de la rivière Kura ) qu’ils ont reçus en héritage, de ne pas céder aux spéculations azerbaïdjanaises et de ne pas rompre l'amitié et la solidarité séculaires.

 Il n'y a aucune trace d'Albanien ou d'Udi ethniques sur les milliers de monuments chrétiens célèbres d'Artsakh, Utik, depuis sa création jusqu'à nos jours. On n’y trouve pas une seule lettre en Albanie. En revanche il existe des monuments arméniens avec des milliers d'inscriptions arméniennes.



Source : Hilda Tchoboian

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