Fichier PDF à télécharger : Histoire de l'arménie
Le génocide arménien est le massacre organisé des Arméniens vivants dans l'empire ottoman, entre avril 1915 et juillet 1916. Le génocide a été ordonné par le gouvernement turc dirigé par les Jeunes-Turcs.
le parlement Européen et le génocide des arméniens ( 6 juillet 2017 ) ( 3/3 )
Résolution du Parlement européen du 6 juillet 2017 sur le rapport 2016 de la Commission concernant la Turquie :
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2017-0306&language=FR&ring=A8-2017-0234
le parlement Européen et le génocide des arméniens ( 14 avril 2015 ) ( 2/3 )
le parlement Européen et le génocide des arméniens ( 18 juin 1987 ) ( 1/3 )
La reconnaissance par le parlement Européen du génocide des arméniens de 1915.
Le 18 juin 1987 ,le parlement européen a reconnu le génocide des arméniens de 1915 :
La résolution du Parlement européen : http://www.cvce.eu
( vers 17mns ) :
Le 19 juin 1987 : Réaction de la Turquie ( vers 8mns30 )
Le Nakhitchevan et la destruction du cimetière arménien de Djoulfa en 2005 ( photos ) .
Tout comme le Haut Karabagh , la région du Nakhitchevan a été cédé en 1921 par Staline à l’Azerbaïdjan en 1921 .
Localisation :
La destruction du cimetière Arménien de Djoulfa ( Julfa sur la carte ci-dessus ) :
En 2005 , l'Azerbadjian a entrepris la destruction d'un cimetière arménien vieux de 500 ans afin de le remplacer par un camp militaire.
Dans ce cimetière , se trouvaient , notamment , des croix de pierres ( khatchkar ) vieux de plusieurs siècles :
Vue générale : 1915 (photo by Aram Vruyr)
Au premier plan , le cimetière :
Extrait du livre de Mme B Chantre : A travers l’Arménie Russe 1893 : disponible ici :
Source : rupestre
Source : Collectif Van
Place net :
Avant :
Des ouvriers s'afférents :
Après :
Sinan est armenien . Décret turc de 1931
According to the Encyclopædia Britannica, Sinan had either Armenian or Greek origin.[7] One argument that lends credence to his Armenian or Greek background is a decree by Selim II dated Ramadan 7 981 (ca. Dec. 30, 1573), which grants Sinan's request to forgive and spare his relatives from the general exile of Kayseri's Armenian communities to the island of Cyprus;[12][27]
27 : This decree was published in the Turkish journal Türk Tarihi Encümeni Mecmuası, vol. 1, no. 5 (June 1930-May 1931) p. 10.
Source : Page 2 & 10 pdf : Google Drive
La frontière entre l’Arménie et la Turquie de 1922-1925 sur la base de cartes américaines et européennes
la collection du Musée-Institut du génocide arménien a été enrichi par de nouveaux documents cartographiques publiés dans la première moitié des années 1920. Les documents cartographiques américains, britanniques et allemands sont du plus grand intérêt, car ils incluent les frontières de la République de Turquie déjà déclarés. Sur ces cartes la frontière orientale de la Turquie a coïncidé avec celle définie dans la décision arbitraire de Woodrow Wilson (1856-1924).
Ces documents cartographiques sont la meilleure preuve que même après la soviétisation de la République d’Arménie et la déclaration de la République de Turquie, la frontière entre l’Arménie et la Turquie était celle définie par le président américain en Novembre 1920, qui n’a pas été modifié ou annulé par un accord international par la suite.
sources :
- Genocide Museum
- Armenews
En réponse aux arguments avancés par les négateurs du génocide armenien
Les négateurs du génocide des Arméniens ressortent les mêmes arguments pour nier la réalité :
- Les archives
- La commission d'Historiens
- Le terme 'génocide'
- Les tribunaux
Concernant les archives :
Les archives Ottomanes ( Turques ) :
En 1983 , a été écrit par Arnauld Hamelin et Jean Michel Brun , le livre "La Mémoire retrouvée". Ce livre parle des archives ottomanes : Extrait : "En fait, les documents officiels concernant la question arménienne n'abondent guère, et il ne faut pas s'attendre à tomber sous une avalanche d'ordres écrits démontrant l'existence du génocide. En effet, lorsque pareilles preuves existent, elles sont généralement détruites avant de tomber entre les mains de l'ennemi en cas de défaite. C'est exactement ce qui s'est passé lorsqu'à la fin de l'année 1918, le ministère Jeunes Turcs comprit que tout était fini. Quand le gouvernement de l'après-guerre chercha à réunir les pièces nécessaires au procès des Unionistes mettant en accusation, par contumace, les dirigeants du comité Union et Progrès, il constata que les documents concernant les agissements de 1'« Organisation spéciale» (Techkilati Mahsoussé), exécutrice des basses œuvres de l'lttihad, avaient disparu. "
( http://www.imprescriptible.fr/proces/default.htm )
Les archives françaises :
En 1983 ,a été écrit par Arthur Beylerian , le livre "Les Grandes puissances, l'Empire ottoman et les Arméniens dans les archives françaises ".
( http://www.acam-france.org/bibliographie/livres/beylerian_puissances.jpg )
Page 29 :
Note du Département à l'Agence Havas
Urgent.
Paris, le 24 mai 1915*. L'appel des grandes puissances
Page 40 :
M. Ledoulx, Drogman à l'Ambassade de France à Constantinople,
à M. Delcassé, Ministre des Affaires étrangères
Péra, le 5 juin 1915.
(Reçu : Cabinet et Dir. pol., 17 juillet).
Jeudi, 3 juin.
Question arménienne : Dans la nuit d'hier, Zohrab effendi, député de
Constantinople et Vartkès effendi, député d'Erzeroum, ont été arrêtés
leur domicile a été minutieusement perquisitionné et tous leurs papiers
enlevés.
Les deux députés ont été envoyés ce matin dans l'intérieur, on pré.
sume, à Konia.
Ces arrestations de deux notabilités de la communauté arménienne
sont, sans doute, la réponse du gouvernement ottoman à la communication
des puissances alliées rendant les ministres et commandants de corps
d'armée turcs responsables des massacres commis en Arménie et des
mesures de rigueur prises contre les Arméniens à Constantinople.
(A.MA.E., Guerre 1914-1918, Turquie, tome 903, f. 5).
Les archives britanniques :
Dans le livre d'Arthur Beylerian, l'auteur fait référence à un document : Foreign Office 371/4172/31307 .Les archives turques par Y. Ternon :
Ce document fait référence à une liste pouvant correspondre à une liste de commandements :
Les deux premiers commandements :
1.En s’autorisant des articles 3 et 4 du CUP, interdire toutes les associations arméniennes, arrêter ceux des Arméniens qui ont, a quelque moment que ce soit, travaillé contre le gouvernement, les reléguer dans les provinces, comme Bagdad ou Mossoul, et les éliminer en route ou à destination.
2.Confisquer les armes.
les huits autres : Les « dix commandements »,version ittihadiste
( http://www.imprescriptible.fr/documents/dix-commandements.htm )
Concernant une commission d'historien :
En 2001 , s'est deja réunit une commission : la TARC : ( Turkish Armenian Reconciliation Commission ) . La conclusion de cette commission : c'est un genocide .
Concernant le terme 'Génocide' :
Raphael Lemkin s'est basé sur ce qui s'est passé en 1915 pour définir le terme de 'Génocide' .
Voir en Vidéo
Concernant les tribunaux :
En 1919 , les principaux responsables ( Talaat , Enver et Djemal ) ont été jugés par les tribunaux turcs. Verdict : Coupables et condamnés à mort par contumas . Talaat s'est enfuis en Allemagne . L'Allemagne a refuse de l'extrader. En 1921 , Soghomon Tehlirian l'a abattu à Berlin . Apres avoir été jugé , Soghomon Tehlirian a été déclaré non coupable.
En 1923 , afin d'eviter que les prisonniers ( ceux qui ont commis des crimes ) s'evadent et en attendant leur proces pour crime contre l'humanité, les Anglais les avaient extradés de Constantinople à Malte.
Mais un accord entre Anglais et Turcs ( Kemal ) a permis de faire un échange entre prisionniers Anglais et prisionniers turcs .
Les personnes qui devaient être jugés ont été libérés sans jugement.
( Blog Le Monde - 1 Blog Le Monde - 2 )
Par Denis Donikian :
252 – Les archives de Malte et les secrets de la fondation de la république de Turquie. (1)
1- Dans sa préface à la traduction en turc du livre de Vartkes Yeghiayan intitulé : British Foreign Office Dossiers on Turkish War Criminals, (Pasadena, 1991), Sait Djetinoglou estime que les archives de Malte permettent d’éclairer la période de 1915 à 1923,
date de la fondation de la république turque. Condamnés à être enfermés
dans les prisons de Malte à la suite des procès qui s’étaient tenus en
Turquie, les responsables jeunes-turcs se qualifiaient plutôt d’« exilés
», menant parfois une vie luxueuse, comme les révèlent les mémoires de
Kuscubasi Esref.
2- Les biographies des responsables gouvernementaux en poste dans les régions de déportation montrent que tout opposant aux mesures fut éliminé tandis que les autres bénéficièrent d’une promotion. Ainsi disparurent Ali Sabit Es-Suveydi, vice-caimacan de Besiri, Nesime Bey, caïmacan de Lice et le caïmacan de Derik. Ce qui ne fut pas le cas de Djelal Bey, gouverneur de Konya, ni de Fayk Bey, moutasserif de Kutahya. Ahmet Ferid, caïmacan de Fotcha avait été limogé pour avoir aidé les Grecs de Fotcha à fuir vers l’île de Lesbos. Les rapports personnels des autorités gouvernementales ayant servi dans les lieux de déportation montrent que les meurtres des responsables restèrent non élucidés, sinon qu’ils étaient le fait de « komitadji » arméniens.
3 – Mais des responsables gouvernementaux directement impliqués dans le génocide rejoignirent assez vite la « lutte nationale », comme le gouverneur de Bitlis, Mahzar Mufit, celui de Van, Hayder Hilmi, le député Hilmi d’Ardahan. La loi exigeant de chaque citoyen turc qu’il modernise son nom a certainement permis aux criminels de cacher leur identité. Comme Veli Necdet qui fut directeur de la poste en 1915 à Dyarbakir, et qui réapparut en 1930 à Ankara, président de la Chambre de Commerce sous le nom de Sunkitay.
4 – Ce fut le cas aussi de Memdouh Sermet, gouverneur de Mossoul en 1915, ou du député de Bolou, Habip. Mehmed le pharmacien, alias Mehmed Eczacibasi était de ces hommes d’affaires enrichis sur les biens des non musulmans et appelés les « tehcir zeninleri » ou « barons de la déportation ». Par ailleurs, nommés par le CUP pour des missions spéciales, les chefs des services administratifs en place durant les déportations, mais aussi les responsables gouvernementaux pour l’installation des immigrants, les bureaux politiques concernant la sécurité publique et les services de fournitures alimentaires furent les premiers à rejoindre le mouvement turc de libération nationale. Ce fut le cas d’Ahmed Nazif Göker, de Moustafa Marouf et d’Ahmed Faik Ustin.
5 – Certains reçurent même des promotions comme Ahmed Faik Gunday, moutasserif de
Malatya, nommé député d’Ordou. Ibrahim Zagra, l’un des fondateurs du
Teceddut créé par d’anciens dirigeants du CUP, fut maire d’Edirne et
président de la Chambre de commerce de cette ville. Mehmed Chukru Yasin,
caïmacan de Malatya, de Midyat et de Trabloussam entre 1914 et
1917, fut nommé député de Djanakkale. Ahmed Esat Ouras qui dirigea les
services secrets locaux, accéda au poste de Directeur de la Sécurité
publique, devint gouverneur, puis membre de l’Institut d’Histoire turque
et membre du Parlement. Ali Haydar Youloug, qui dirigea une section
locale du Directoire pour l’installation des immigrants, devint maire
d’Ankara. Ali Riza Ceylan, directeur de la poste de Van et de Bitlis, M.
Kadri Neceip Utchok, directeur de celle de Sivas, servirent comme
gouverneurs dans plusieurs provinces. Mehmed Ata, moutasserif de Yozgat, devint membre du Parlement et ministre de l’Intérieur.2- Les biographies des responsables gouvernementaux en poste dans les régions de déportation montrent que tout opposant aux mesures fut éliminé tandis que les autres bénéficièrent d’une promotion. Ainsi disparurent Ali Sabit Es-Suveydi, vice-caimacan de Besiri, Nesime Bey, caïmacan de Lice et le caïmacan de Derik. Ce qui ne fut pas le cas de Djelal Bey, gouverneur de Konya, ni de Fayk Bey, moutasserif de Kutahya. Ahmet Ferid, caïmacan de Fotcha avait été limogé pour avoir aidé les Grecs de Fotcha à fuir vers l’île de Lesbos. Les rapports personnels des autorités gouvernementales ayant servi dans les lieux de déportation montrent que les meurtres des responsables restèrent non élucidés, sinon qu’ils étaient le fait de « komitadji » arméniens.
3 – Mais des responsables gouvernementaux directement impliqués dans le génocide rejoignirent assez vite la « lutte nationale », comme le gouverneur de Bitlis, Mahzar Mufit, celui de Van, Hayder Hilmi, le député Hilmi d’Ardahan. La loi exigeant de chaque citoyen turc qu’il modernise son nom a certainement permis aux criminels de cacher leur identité. Comme Veli Necdet qui fut directeur de la poste en 1915 à Dyarbakir, et qui réapparut en 1930 à Ankara, président de la Chambre de Commerce sous le nom de Sunkitay.
4 – Ce fut le cas aussi de Memdouh Sermet, gouverneur de Mossoul en 1915, ou du député de Bolou, Habip. Mehmed le pharmacien, alias Mehmed Eczacibasi était de ces hommes d’affaires enrichis sur les biens des non musulmans et appelés les « tehcir zeninleri » ou « barons de la déportation ». Par ailleurs, nommés par le CUP pour des missions spéciales, les chefs des services administratifs en place durant les déportations, mais aussi les responsables gouvernementaux pour l’installation des immigrants, les bureaux politiques concernant la sécurité publique et les services de fournitures alimentaires furent les premiers à rejoindre le mouvement turc de libération nationale. Ce fut le cas d’Ahmed Nazif Göker, de Moustafa Marouf et d’Ahmed Faik Ustin.
253 – Les archives de Malte et les secrets de la fondation de la république de Turquie. (2)
1 – Bien qu’ils aient été recherchés pour leur implication dans l’exécution du génocide,
certains responsables se sont empressés de rejoindre les rangs du
mouvement national. Ce fut le cas de Mahzar Mufit, Haydar Vaner, Arslan
Togouzata (chef de la police de Trabloussam), Abdourrahman Seref Ouloug
de Diyarbakir, Huseyin Tahir Guvendiren, Halil Rifat Sabanoglou, Rustu
Bozkourt, Ali Sououri, le député d’Eskisehir et de Sarkikarahisar,
Mahzar Germen, Tevfik Rustu Aras, Refif Saydam, Memdouh Sevket Esendal,
Yenibahtcheli Nail, Chukru Saracoglou et Huseyin Aziz (Akyurek), membre
du Comité Central du CUP, parmi les planificateurs du génocide.
Prisonniers à Malte, Haci Adil Bey fut reçu par la suite à la Faculté de
Droit d’Istanbul, et M. Resat Mimaroglou, chef de la police, fut nommé
président du Conseil d’État.
2 – Certains prisonniers à Malte furent récompensés pour « services rendus à la patrie ». Leurs noms figurent dans la « Charte » du budget du gouvernement relatif à l’année 1955. Parmi eux se trouvent Nusret, mutasserif d’Ourfa, exécuté pour ses crimes lors du génocide, Kémal, caïmacam de Boghazlayan, cité comme « martyr de la Nation », Yahia Kaptan, qui « mourut comme martyr» alors qu’il était commandant de la région de Gebze, l’ancien ministre de la Marine, le général Ahmed Djemal, l’ancien Sadrazam Talat, l’ancien gouverneur Resit de Diyarbakir, le Seyhulislam Hayri, Ziya Gökalp, le major d’artillerie Riza, le député de Kirsehir Mehmed Riza Silsupur (Keskinli Riza), le député d’Edirne Faik Kaltakiran, le député de Gaziantep Ali Djenani, le député d’Istanbul Numan Ustalar, le député de Mouch Ilyas Sami, le gouverneur de Bitlis Mazhar Mufit Kansou, le gouverneur et député de Van Hayder Vaner, Fevzi Pirintchtchioglou, Arslan Togouzata, Rustu Bozkourt, Haci Bedir, Mazhar Germen, Suleyman Sirri Itcheuz, Rauf Orbay, Eyup Sabri Akgeul et Bekir Sami Koundouh.
3 – Selon l’historien Mourat Bardaktchi, la position d’Ataturk sur la question arménienne est d’autant plus claire qu’il distribua les biens [des Arméniens]. Il attribua de très fortes pensions aux familles de personnes assassinées par des Arméniens et signa personnellement des instructions pour que les biens arméniens saisis soient transférés à ces personnes. L’épouse de Talaat Pacha reçut la pension la plus élevée pour « services rendus à la patrie ». Les épouses des membres du Comité Central et celles des membres les plus importants de l’Organisation Spéciale (Teskilat-i Mahsusa) bénéficièrent également de ces récompenses, la plus forte pension ayant été attribuée à Mahpeyker Hanim, la fille d’Enver Pacha.
4 – Certains « exilés de Malte » furent nommés Premier ministre, d’autres ministres ou gouverneurs ou membres du Parlement, et ainsi de suite. Ali Fethi Okyar et Rauf Orbay servirent comme Premiers ministres. Fevzi Pirintchioglou, Chukru Kaya, Abdulhalik Renda, M. Seref Aykout, Ali Seyit, Ali Djenani, Ali Djetinkaya furent nommés dans des cabinets ministériels. D’autres devinrent ensuite gouverneurs, généraux dans l’armée ou députés. Leurs enfants et petits-enfants occupèrent d’importantes fonctions gouvernementales jusqu’à ce jour.
5 – Bien des exilés de Malte partageaient avec les fondateurs de la République des origines identiques. Suleyman Nazif, Pirintchtchioglou, Gökalp et Germens étaient apparentés. De même que Tahsin Uzer, Enver, Djevdet et Kazim Orbay. Oubeydoullah Efendi était l’oncle de Mahmoud Esat Bozkourt, Huseyin Tosoun était le frère du Dr Resit, et Abdoulhalik Renda était le beau-frère de Talaat. Certains parmi ces exilés étaient des camarades de classe et provenaient des mêmes milieux sociaux.
2 – Certains prisonniers à Malte furent récompensés pour « services rendus à la patrie ». Leurs noms figurent dans la « Charte » du budget du gouvernement relatif à l’année 1955. Parmi eux se trouvent Nusret, mutasserif d’Ourfa, exécuté pour ses crimes lors du génocide, Kémal, caïmacam de Boghazlayan, cité comme « martyr de la Nation », Yahia Kaptan, qui « mourut comme martyr» alors qu’il était commandant de la région de Gebze, l’ancien ministre de la Marine, le général Ahmed Djemal, l’ancien Sadrazam Talat, l’ancien gouverneur Resit de Diyarbakir, le Seyhulislam Hayri, Ziya Gökalp, le major d’artillerie Riza, le député de Kirsehir Mehmed Riza Silsupur (Keskinli Riza), le député d’Edirne Faik Kaltakiran, le député de Gaziantep Ali Djenani, le député d’Istanbul Numan Ustalar, le député de Mouch Ilyas Sami, le gouverneur de Bitlis Mazhar Mufit Kansou, le gouverneur et député de Van Hayder Vaner, Fevzi Pirintchtchioglou, Arslan Togouzata, Rustu Bozkourt, Haci Bedir, Mazhar Germen, Suleyman Sirri Itcheuz, Rauf Orbay, Eyup Sabri Akgeul et Bekir Sami Koundouh.
3 – Selon l’historien Mourat Bardaktchi, la position d’Ataturk sur la question arménienne est d’autant plus claire qu’il distribua les biens [des Arméniens]. Il attribua de très fortes pensions aux familles de personnes assassinées par des Arméniens et signa personnellement des instructions pour que les biens arméniens saisis soient transférés à ces personnes. L’épouse de Talaat Pacha reçut la pension la plus élevée pour « services rendus à la patrie ». Les épouses des membres du Comité Central et celles des membres les plus importants de l’Organisation Spéciale (Teskilat-i Mahsusa) bénéficièrent également de ces récompenses, la plus forte pension ayant été attribuée à Mahpeyker Hanim, la fille d’Enver Pacha.
4 – Certains « exilés de Malte » furent nommés Premier ministre, d’autres ministres ou gouverneurs ou membres du Parlement, et ainsi de suite. Ali Fethi Okyar et Rauf Orbay servirent comme Premiers ministres. Fevzi Pirintchioglou, Chukru Kaya, Abdulhalik Renda, M. Seref Aykout, Ali Seyit, Ali Djenani, Ali Djetinkaya furent nommés dans des cabinets ministériels. D’autres devinrent ensuite gouverneurs, généraux dans l’armée ou députés. Leurs enfants et petits-enfants occupèrent d’importantes fonctions gouvernementales jusqu’à ce jour.
5 – Bien des exilés de Malte partageaient avec les fondateurs de la République des origines identiques. Suleyman Nazif, Pirintchtchioglou, Gökalp et Germens étaient apparentés. De même que Tahsin Uzer, Enver, Djevdet et Kazim Orbay. Oubeydoullah Efendi était l’oncle de Mahmoud Esat Bozkourt, Huseyin Tosoun était le frère du Dr Resit, et Abdoulhalik Renda était le beau-frère de Talaat. Certains parmi ces exilés étaient des camarades de classe et provenaient des mêmes milieux sociaux.
Les Arméniens en France ( V ) : Alphonse de Lamartine
En 1848 , A. Lamartine a lu un discours au collège Arménien de Samuel Moorat , Rue_Monsieur à Paris .
Voici son discours : pdf disponible sur ce lien : Discours
Puis le collège a fermé en 1870 ( guerre ) , puis vendu en 1880 . Aujourd'hui , ce collège ce trouve à Sèvres ( 92310 ) .
no 12 : Hôtel de Bourbon-Condé : Hôtel particulier construit entre
1781 et 1782 par Brongniart pour Louis V Joseph de Bourbon-Condé
(1736-1818), 8e prince de Condé, en vue de servir de résidence à sa
fille, Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé (1757-1824), dite « Mlle de
Condé », abbesse de Remiremont, puis abbesse du Temple, fondatrice en
1816 d’une communauté de Bénédictines de l’Adoration perpétuelle du Très
Saint Sacrement. En 1845, l’hôtel est acquis par la Congrégation des
pères mékhitaristes qui y fondent le Collège arménien Samuel Moorat.
Inauguré en 1846, le collège est fermé en 1870. Le bâtiment n’est pas
immédiatement vendu mais une partie est utilisée comme lieu d’habitation
tandis qu’une autre est mise à la disposition d’étudiants sous la
direction du Père Apraham Djarian. Le 24 janvier 1880, l’hôtel est vendu
au comte Chambreugny. Appartenant depuis le début du XXe siècle à une
congrégation religieuse, les sœurs du Cœur de Marie, il abrite après
1930 une école privée, l’Institut Rue Monsieur. D’une superficie de 3
000 m2 de plancher sur un terrain de 5 000 m2, l’hôtel a été vendu en
mai 2008 pour la somme de 66 millions d’euros. Il a été classé parmi les
monuments historiques, avec ses dépendances et son jardin, par décret
du 24 mai 1939. Les bas-reliefs de Clodion figurant des bacchanales
d’enfants qui ornaient la façade sur cour sont conservés au musée du
Louvre et au Metropolitan Museum of Art de New York.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Monsieur
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Monsieur
Les Arméniens en France ( II ) :Un roi d'Arménie à la Basilique de Saint-Denis .
Léon V de Lusignan
A la charnière entre l'Est et l'Ouest, l'Arménie eut une histoire mouvementée, souvent partagée entre des empires rivaux. Le dernier "royaume d'Arménie" sur ses terres historiques fut détruit en 1045 par Byzance. Il s'ensuivit une émigration vers des terres byzantines déjà peuplées d'Arméniens, en particulier en Cilicie, face à l'île de Chypre, où un royaume d'Arménie fut recréé en 1198. En 1291 il ne restait plus au Levant que deux Etats chrétiens, Chypre et ce royaume. Au début du XIVe siècle éclata une brouille arméno-chypriote : en 1306, Amaury de Tyr, frère du roi Henri II de Chypre, s'empara du pouvoir. Le souverain détrôné fut bientôt exilé en Cilicie auprès du roi d'Arménie Ochine, dont la sœur Zabel avait épousé Amaury. Le retour au trône de Chypre d'Henri II s'accompagna de fortes tensions provisoires entre les deux royaumes. Guy de Lusignan, fils de Zabel, devint roi d'Arménie en 1342 à la suite de la mort, sans héritier, de son cousin germain Léon IV, fils d'Ochine. Très mal accepté par les seigneurs arméniens, ce roi franc fut assassiné en 1344. Deux princes d'une branche héthoumide cadette régnèrent après lui. Quand le second mourut sans héritier, c'est Léon de Lusignan, neveu de Guy, qui fut appelé sur le trône et ceignit la couronne en 1374. Le règne de Léon V dura moins d'un an : en avril 1375, dans une atmosphère de suspicion et de trahisons, les Mamelouks s'emparèrent de la capitale, Sis, scellant la fin du dernier royaume d'Arménie.
Accompagné de sa famille, Léon V fut emmené au Caire, où il resta en liberté surveillée. Les demandes de libération émanant de souverains européens n'eurent aucun effet. En août 1377 il rencontra un franciscain, Jean Dardel, en route pour Jérusalem. Ils se lièrent d'amitié et Léon se l'attacha comme secrétaire, chapelain et chroniqueur. Dardel s'embarqua pour l'Europe afin de plaider la cause du roi en exil. Il finit par convaincre le roi Jean de Castille d'envoyer au sultan une rançon : Léon V fut libéré en octobre 1382. Il fut honoré en Castille par son libérateur, qui le fit " seigneur de Madrid, Andujar et Villareal ". Il tenta ensuite de persuader les cours ibériques, française et anglaise d'organiser une nouvelle croisade afin de récupérer à la fois son trône arménien et ses biens chypriotes. Il parvint à Paris en juin 1384 ; Charles VI lui octroya le château de Saint-Ouen et une confortable pension. Comprenant qu'il n'aurait aucune aide à attendre tant que durerait la guerre de Cent Ans, Léon V se rendit à Londres où il fut chaleureusement accueilli par Richard II comme son "très cher parent", mais la rencontre franco-anglaise qu'il organisa en 1386 entre Boulogne et Calais ne donna rien. Il consacra le reste de sa vie en France à gérer sa fortune. Il mourut le 29 novembre 1393, et fut enterré au couvent des Célestins.
Son titre passa à son cousin issu de germains Jacques Ier, qui inaugura la lignée des "rois de Jérusalem, de Chypre et d'Arménie" : deux titres fictifs sur trois. Son petit-fils Jean II mourut en 1458, laissant une fille légitime, Charlotte, qui fut détrônée en 1460 par son frère bâtard Jacques. En 1489 la reine Catherine Cornaro, veuve de Jacques, remit l'île à la république de Venise. Epouse du prince Louis de Savoie, Charlotte conserva son titre, qu'elle transmit à son neveu Charles. Les Savoie devinrent rois de Piémont, et en 1861 rois d'Italie. Ils renoncèrent alors aux titres fictifs ci-dessus.
Claude Mutafian
Le tombeau
Le tombeau de Léon V de Lusignan, qui semble avoir été commandé par le dernier roi d'Arménie lui-même, provient du couvent parisien des Célestins où le prince avait désiré être enterré. Le choix des Célestins comme dernière demeure s'explique bien, puisque Léon V résidait dans l'hôtel des Tournelles, proche de la demeure favorite des rois de France, Charles V et Charles VI, l'hôtel Saint-Pol dans le quartier actuel du Marais. Le couvent était d'ailleurs comblé de faveurs par ces deux monarques et par tous les grands seigneurs qui gravitaient autour de la cour royale.
À sa mort, le 29 novembre 1393, Léon V reçut des funérailles somptueuses auxquelles correspond la qualité du tombeau. Apparemment ce dernier était placé dans le chœur de l'église, à droite de l'autel majeur. Mais cet emplacement et le tombeau lui-même furent bouleversés à cause de remaniements ayant eu lieu vers 1600. Ces modifications furent à leur tour victimes de la destruction totale du couvent et d'une grande partie de son décor pendant la Révolution et au cours du XIXe siècle, mais le gisant de marbre blanc et sa dalle de marbre noir furent sauvés par Alexandre Lenoir, qui les abrita dans son Musée des monuments français, puis dans la basilique de Saint-Denis. En effet, à partir de 1815, à la Restauration, la basilique retrouva ses propres tombeaux et en abrita d'autres qui provenaient d'églises parisiennes disparues.
L'œuvre est remarquable à plus d'un titre et elle est d'une qualité équivalente aux tombeaux des rois de France de la même époque (la fin du XIVe siècle). L'inscription gravée sur la dalle, ainsi que les accessoires portés par le souverain, c'est-à-dire la couronne fleuronnée et le sceptre tenu de la main droite, aujourd'hui brisé, soulignent la dignité du défunt. Quant aux deux lions sur lesquels reposent ses pieds, il s'agit d'un motif courant, symbole de puissance, probablement sans lien avec les armoiries du prince.
En revanche, de la main gauche, Léon V ne tient pas un autre attribut du pouvoir royal, un globe par exemple ou la main de justice, comme le montraient de manière systématique les effigies des rois de France depuis quelque temps. Il tient une paire de gants, un attribut aujourd'hui rare mais que l'on rencontrait dans de nombreuses dalles gravées de grands seigneurs, notamment au XIIIe siècle. Dans ces dernières, les gants sont souvent accompagnés d'autres symboles de la chasse et ils invitent donc à voir dans le défunt un modèle d'accomplissement courtois et sportif. Mais les gants apparaissent également sur les tombeaux d'un frère et d'un fils de saint Louis et, dans le cas du premier, le personnage porte aussi un sceptre comme Léon V. La présence des gants sur le gisant du roi d'Arménie constitue donc probablement, comme pour ces parents des rois de France qui n'ont pas régné, le moyen d'exprimer à la fois sa très haute dignité et une situation un peu inférieure à celle du roi. C'est d'autant plus probable que Léon V ou son sculpteur ne peuvent guère avoir choisi ce type de représentation sans en avoir discuté préalablement avec le roi de France ou ses conseillers.
La qualité d'exécution du gisant, certainement réalisé avant la mort de Léon de Lusignan, correspond bien à l'aisance matérielle du prince déchu. L'artiste, resté anonyme mais d'un grand talent, a su conférer à l'effigie à la fois une grande noblesse, par l'arrangement solennel et un peu austère du drapé, et une intensité impressionnante, par les traits amaigris et vieillis du visage, dont on croirait qu'ils expriment l'amertume de l'exil et de l'échec final. Cependant, on doit souligner que l'on retrouve des caractères voisins sur des gisants contemporains attribués au même artiste anonyme. En tout cas, l'artiste a bien exécuté ainsi une sorte de "portrait" qui traduit à la fois la dignité intemporelle d'un souverain et l'expérience plus complexe d'un individu.
Pierre-Yves Le Pogam
Source : ACAM
Inscription à :
Articles (Atom)
Le Camp de concentration de MESKENE.
Génocide Arménien : L’Etat Major turc publie une carte de Meskene et de Deir Ez Zor datant de 1916 Le septième volume des documents d’archiv...
-
TURQUIE Istanbul la Perle arménienne = İstanbul'da Ermeni İncisi Rappel pour la mémoire - Le 15 novembre 2007, le site du Collectif Va...
-
Génocide Arménien : L’Etat Major turc publie une carte de Meskene et de Deir Ez Zor datant de 1916 Le septième volume des documents d’archiv...
-
Complexe monastique de Dadivank. Albaniens (du Caucase NDLT) ne signifie pas azerbaïdjanais. Oui, pendant des s...